Le Cloud privé la solution à nos attentes ?
Cet article a été publié initialement sur mon ancien blog, qui était hébergé par blogspot.com.
En préparant ma présentation du 15 avril 2010 à la HEG de Genève, j'ai lu un article, sur le Monde Informatique, intitulé "Le cloud privé : priorité des DSI selon une étude PAC" [1]. Dans cet article, Serge Lebal nous informe, que selon les responsables informatiques interviewés dans l’étude du cabinet PAC, les deux inconvénients majeurs du "Cloud Computing" sont la sécurité (50%) et la dépendance réseau (35%). En conclusion de cet article il est dit que la priorité des DSI (71%) en matière de "Cloud Computing" est portée sur des solutions d’infrastructure privée.
Cette conclusion m’a rappelé la présentation du 4 mars 2010 [2], à l’Université de Washington, de Steve Ballmer, PDG de Microsoft. Lors des questions – réponses, un auditeur a posé la question suivante "…nous ne devrions pas nous soucier où les informations sont, …, mais il semble que les lois et les règlements se soucient vraiment où les informations sont.". Ce point concernant la domiciliation des serveurs, me semble même plus primordiale que la sécurité, la dépendance au réseau ou la notion de public et privé. Pour moi, nous devons pouvoir choisir où (dans quelle région du monde ou dans quel pays) nos données sont hébergées. De plus comme le précise Steve Ballmer durant son intervention à l’Université de Washington, les pays ne vont pas prochainement réussir à harmoniser leurs lois en matière de protections et confidentialité des données. Les prestataires de service "Cloud", quant à eux, pour respecter les différentes législations, ne peuvent pas monter un data center dans chaque pays. Toutefois, certains acteurs du "Cloud" ont quand même pensé à ce point ! Microsoft et Amazon vendent déjà ce service de choix de régions (US – Europe – Asie), sur leur service de "Cloud public".
Pour répondre à la question ci-dessus, Steve Ballmer propose donc une version "public" du "Cloud Computing" (Microsoft Azure pour lui), mais aussi une version "privée" (installée au sein d’une entreprise). Ces deux versions de "Cloud" doivent être basées sur les mêmes concepts technologiques et ainsi permettre une interopérabilité on peut parler de "Cloud hybrid".
Pour conclure, je pense qu’effectivement le "Cloud privé" est la solution actuelle. Ça nous permet de garantir un bon niveau de sécurité des données, ça diminue la dépendance au réseau, mais surtout ça nous permet de respecter notre législation locale en matière de protection et confidentialité des données. Nous n’habitons pas tous aux US ou dans l’UE et malheureusement, je ne connais pas encore de sociétés qui commercialisent des solutions de type IaaS ou PaaS en Suisse ! Combien de temps faudra-t-il attendre pour avoir des concurrents à VMware vSphere 4 ? Et donc une réelle offre pour monter son propre "Cloud" !!
[1] Le Monde Informatique, Serge Leblal, Le cloud privé : priorité des DSI selon une étude PAC, http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-le-cloud-prive-priorite-des-dsi-selon-une-etude-pac-30385.html, consulté le 13/04/2010
[2] Microsoft, Steve Ballmer, The Cloud : Exciting New Possibilities, http://www.microsoft.com/showcase/en/US/details/120eb97f-e7f8-4485-91dc-f6ada8e759e3, consulté le 10 mars 2010