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L'IA au bureau : quand votre collègue est une machine qui ne ronfle pas!

Arrêtons nos discussions de café du commerce au sujet de l'intelligence artificielle (IA). Certes, l'IA est "bête", mais elle surpasse déjà l'humain, afin d'effectuer certaines tâches rapidement et de façon répétitive. L'IA est également déjà bien présente, et ce, de façon non officielle, dans nos entreprises. Surprise ? Pas tant que ça. La Radio Télévision Suisse romande (RTS) nous apprend qu'en Suisse [1], selon une étude de Deloitte [2] (un des grands cabinets d'audit et de conseils), 60% des travailleurs utilisent l'IA, parfois même à l'insu de leur boss. Cela vous rappelle quelque chose ? À moi aussi, et cela sent le déjà vu en informatique dans les années 2010. Ce phénomène porte un nom : le shadow IT, et c'est l'une des bêtes noires des directions informatiques. Pour les non-initiés, le shadow IT désigne tous les systèmes d'information et de communication développés ou utilisés sans l'approbation de la Direction des Systèmes d'Information (DSI). En gros, c'est du bricolage high tech, souvent basé sur des feuilles Excel avec des macros complexes ou toute autre application informatique non supportée et/ou autorisée par la DSI, mais aussi des applications disponibles via l'internet comme Trello par exemple. Ce dernier type d'applications est aussi appelé Software as a Service (SaaS) et les applications sont hébergées dans le cloud. D'ailleurs, l'IA de type génératif (GenAI) est principalement utilisée, en entreprise, via des services cloud de type SaaS.

Si l'omniprésence de l'IA nous effraie, elle suscite également notre curiosité. L'EPFL [3], se basant sur une étude de McKinsey [4] (un autre grand cabinet d'audit et de conseil), nous révèle qu'un tiers des organisations utilisent régulièrement l'IA générative et que beaucoup intensifient leurs investissements dans l'IA en raison de ses développements récents. Cependant, tout n'est pas si rose : des inquiétudes persistent sur les transformations positives ou les risques sérieux qu'apporte cette technologie à notre société.

 

Qu'apporte l'IA à nos collaborateurs, à nos collègues ?

L'IA est comme ce collègue idéal[5] : toujours prête, efficace et rapide. Imaginez-vous un instant arriver au travail et découvrir que votre "collègue" IA a déjà préparé votre to-do list, optimisée en fonction de votre charge de travail et de vos priorités. Vous vous sentirez alors plus productif, plus satisfait, et surtout, vous aurez plus de temps pour ces petits plaisirs du bureau comme discuter avec vos collègues ou prendre une tasse de café supplémentaire. Tout ceci relève peut-être encore de la futurologie, mais l'IA ne s'arrête pas là.

Elle peut combattre le terrible fléau du "travail répétitif et ennuyeux". Par exemple, qui apprécie réellement le remplissage de formulaires ou le classement interminable d'informations ? L'IA, elle, "adore" cela. En automatisant ces tâches, elle vous libère pour vous concentrer sur des missions plus créatives et stimulantes qui requièrent votre expertise humaine.

L'IA peut aussi être votre partenaire d'innovation. Elle peut générer du contenu original, proposer de nouvelles idées. Imaginez que vous êtes bloqué sur un problème, vous tournez en rond et soudain, votre "collègue" IA surgit avec une perspective fraîche, vous offrant une solution innovante. C'est un peu comme avoir un brainstorming permanent à portée de main.

Et puis, l'IA, avec le machine-learning, a la capacité de gérer des montagnes de données. Elle peut analyser ces informations, les classer, en extraire des informations pertinentes qui peuvent être utilisées pour optimiser les processus, détecter des anomalies ou personnaliser les offres. L'IA est comme ce super héros de la data, capable de voir au-delà des chiffres et des tableaux Excel, pour nous donner des insights précieux.

L'IA possède également des capacités impressionnantes de reconnaissance d'images et de contenus. Elle peut identifier des éléments spécifiques sur une photo ou dans une vidéo, ce qui peut être utile dans de nombreux domaines, de la modération de contenu à la maintenance industrielle.

L'IA est aussi capable de donner une autonomie inégalée aux machines et aux robots. Elle peut les rendre capables d'effectuer des tâches sans intervention humaine, comme conduire une voiture ou faire fonctionner une machine complexe.

Et pour finir, l'IA peut même converser ! Elle peut répondre à un grand nombre de questions, faciliter le support client ou la vente. En somme, l'IA est ce "collègue" parfait que l'on souhaiterait tous avoir. Elle est efficace, productive, créative, innovante et possède une capacité d'analyse impressionnante. L'IA est bien plus qu'une simple technologie, elle est un véritable atout pour nos équipes.

 

Quels sont les risques ?

Comme pour toute bonne chose, il y a un "mais". Selon l’étude de Deloitte, deux tiers des sondés considèrent les informations incorrectes ou incomplètes comme l’un des principaux défauts des IA. Comme mentionné précédemment, l'IA est "bête", mais lorsqu'elle sait accomplir une tâche, elle est capable de la répéter des millions de fois et de manière constante. Vous ne pourrez donc pas lui demander la liste des 10 sommets les plus hauts de Suisse. Par contre, vous pourrez lui donner un article sur le sujet et lui demander d'en extraire cette liste.

Une proportion identique de sondés émet des réserves quant à la cybersécurité, la protection des données et l’absence de transparence des sources et des informations utilisées. Ce sont des sujets importants dont on entend parler régulièrement dans les médias, par exemple : telle organisation a été piratée ou avec la nouvelle loi sur la protection des données en Suisse, vous devrez déclarer les données personnelles en votre possession.

Il faut aussi prendre en compte les problèmes d'éthique induits par le jeu de données ayant servi à entraîner l'IA. Plusieurs études [6] ont montré que certaines IA discriminent en fonction de la couleur de peau de la personne. C'est un peu comme si votre grille-pain refusait de griller votre pain parce qu'il le trouve trop blanc ou trop brun. Pas cool, n'est-ce pas ?

L’étude de McKinsey liste des risques similaires à l'étude rapportée par la RTS tels que l'imprécision, l'atteinte à la propriété intellectuelle, la non-conformité réglementaire, l'explicabilité (c'est-à-dire essayer d'expliquer comment fonctionne l'IA à votre grand-mère), l'impact sur la vie privée, la délocalisation de la main-d’œuvre, l'équité et l'impartialité, la réputation de l'organisation, la souveraineté des données, et l'impact sur l'environnement.

En résumé, l’IA pour le moment, comme dirait Forrest Gump, "c’est un peu comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber". Et sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, il est temps que nous, les managers, prenions conscience de ces risques et agissions en conséquence.

 

Quelle stratégie pouvez-vous adopter pour l'IA au sein de votre organisation ?

L'IA peut devenir un véritable levier de performance. Alors, comment dompter cette bête technologique pour en tirer le meilleur parti [7] ? Voici quelques pistes que j'ai pu dégager de mon expérience.

Tout d'abord, interdire l'IA, c'est comme tenter d'éteindre un incendie avec un verre d'eau. La solution n'est pas de l'interdire, mais de l'encadrer. Il s'agit d'instaurer des règles adaptées à son organisation pour que l'IA soit utilisée dans le respect des règles éthiques et légales.

Ensuite, ne faites pas l'autruche en négligeant la question des données. L'anonymisation des données est une étape cruciale pour protéger la vie privée des individus, mais aussi votre savoir-faire. Et n'oublions pas que la collecte de ces données doit se faire dans le respect des règles et lois en vigueur. D'ailleurs, il est essentiel de sensibiliser votre personnel à la protection des données. Un peu comme on apprend aux enfants à traverser la rue, il faut leur apprendre à utiliser les données de manière responsable.

La domiciliation des données est un autre point crucial. Veillez à ce que vos données ne se retrouvent pas à l'autre bout du monde sans votre consentement, une situation qui peut rapidement devenir un cauchemar juridique.

Il est également important de définir clairement vos cas d'utilisation de l'IA et d'échanger avec vos collaborateurs sur les avantages escomptés.

Enfin, comme dans toute entreprise réussie, une bonne gouvernance de l'IA est nécessaire. Partagez votre feuille de route IA avec les parties prenantes : c'est un peu comme les inviter à monter à bord de votre navire. Cela peut les rassurer et renforcer leur confiance en votre organisation.

En conclusion, pour finir sur une note plus douce, une stratégie d'IA réussie est comme une recette de cake : elle nécessite plusieurs ingrédients, mais aussi un bon dosage et une préparation soignée. Alors, soyez proactifs et responsables afin de concocter une stratégie d'IA de premier choix !

[1] Cléa Favre, RTS, L'absence de directives sur l'utilisation de l'IA représente un danger pour les entreprises, https://www.rts.ch/info/economie/14271599-labsence-de-directives-sur-lutilisation-de-lia-represente-un-danger-pour-les-entreprises.html, publié le 29 août 2023, consulté en ligne le 29 août 2023

[2] Deloitte, L’IA générative fait une entrée tonitruante en Suisse, https://www2.deloitte.com/ch/fr/pages/technology/articles/generative-ai.html, publié le 22 août 2023, consulté en ligne le 29 août 2023

[3] Tanya Petersen, EPFL, Making AI work for everyone, https://actu.epfl.ch/news/making-ai-work-for-everyone/, publié 28 août 2023, consulté en ligne le 30 août 2023

[4] McKinsey, The state of AI in 2023: Generative AI’s breakout year, https://www.mckinsey.com/capabilities/quantumblack/our-insights/the-state-of-ai-in-2023-generative-ais-breakout-year, publié le 1er août 2023, , consulté en ligne le 30 août 2023

[5] Manuel Avenel, Welcome to the Jungle, ChatGPT un super assistant ou un super concurrent pour les salariés ?, https://www.welcometothejungle.com/fr/articles/usage-ia-au-travail, publié le 16 mars 2023, consulté en ligne le 29 août 2023

[6] Sarah Sermondadaz, Sciences et Avenir, Intelligence artificielle : la reconnaissance faciale est-elle misogyne et raciste ?, https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/intelligence-artificielle/intelligence-artificielle-la-reconnaissance-faciale-est-elle-misogyne-et-raciste_121801, publié le 6 mars 2018, consulté en ligne le 29 août 2023

[7] Bernard Marr, Forbes, How To Develop An Artificial Intelligence Strategy: 9 Things Every Business Must Include, https://www.forbes.com/sites/bernardmarr/2019/03/19/how-to-develop-an-artificial-intelligence-strategy-9-things-every-business-must-include/, publié le 19 mars 2019, consulté en ligne le 29 août 2023

Cet article a été élaboré avec l'aide de ChatGPT, un modèle de langage avancé développé par OpenAI. Le recours à ChatGPT (version : gpt-4 de l'API) pour la rédaction de cet article permet de faciliter le processus de création de contenu. Il est essentiel de rappeler que ChatGPT est un outil automatisé et ne saurait remplacer les conseils ou l'expertise d'un professionnel qualifié. En outre, pour garantir son exactitude et sa pertinence, le contenu de cet article a été rigoureusement revu et approuvé par Olivier Leclère avant sa publication.

Image générée par Dall-e

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